M - Apis Mellona au chevet des abeilles

Apis Mellona au chevet des abeilles miel dans vos recettes


Par Laurent sur 24 juillet 2019

Un passionné a implanté cinq ruches en pleine forêt, au milieu de la bruyère, avec le soutien de l’ONF et de la mairie.


Cinq ruches ont été implantées en pleine forêt, au milieu de la bruyère, par un passionné, Laurent Cazenave, qui a reçu le soutien de l’ONF (Office national des forêts) et de la mairie de Soorts-Hossegor. 


Une initiative portée par son amour de l’abeille et la volonté d’aider à sa préservation, dans un contexte de plus en plus hostile. 


La scène qui nous attend, à peine descendus de voiture, à l’emplacement choisi pour implanter les cinq ruches, est révélatrice. Les abeilles font face à l’attaque de quelques frelons asiatiques. Ces insectes, introduits accidentellement par l’homme il y a quelques années, en Europe, sont postés en vol statique devant l’entrée des ruches et ponctionnent une ou deux abeilles, par intermittence. Puis, ils s’envolent avec leur proie, pour aller la décapiter tranquillement plus loin. 


Ce ballet macabre fait réagir Laurent Cazenave, qui, armé d’une pala, tente d’assommer quelques spécimens. « Avec quelques frelons, c’est tolérable pour la ruche, mais quand ils sont plus nombreux, cela peut vite la stresser et freiner la sortie des butineuses pour aller chercher du pollen, afin de nourrir les larves », regrette-t-il. 


En amateur 


Cependant, comme tout bon passionné, Laurent Cazenave ne se laisse pas abattre par ce spectacle et explique son projet, tout en gardant un œil sur les quelques frelons encore menaçants. « J’ai des ruches à Saubion et je produis un miel toutes fleurs, en amateur. J’ai eu envie de placer quelques ruches en forêt pour agrandir mon élevage et diversifier mon miel, avec un environnement prolifère en bruyères. » 


Et même s’il a été surpris par l’arrivée rapide des frelons dans ce sous-bois, Laurent Cazenave souligne que la forêt landaise reste un endroit très favorable, car elle offre de nombreuses essences de fleurs, avec une relative absence de pesticides et de fongicides, qui eux aussi mettent en péril les abeilles lorsqu’elles évoluent près des cultures. 


« Nous pouvons tous lutter contre le frelon asiatique efficacement, notamment au mois de mars, en plaçant des pièges avec du sirop de cassis, du vin blanc et de la bière brune au fond d’une bouteille, explique-t-il. C’est très efficace et facile à mettre en place. » 


Après quelques autres explications sur le fonctionnement d’une ruche, on sent que Laurent Cazenave est davantage concerné par la protection des abeilles et de leur environnement, que par sa production de miel, même s’il a atteint environ 30 kilos, l’année dernière, sur ses deux premières ruches. Car les ruches nécessitent une attention régulière et un vrai savoir-faire, qu’il a d’ailleurs acquis lors d’une formation d’un an à Souprosse, au sein du rucher école de l’Apiculture landaise. 


« Élever une ruche, cela ne s’improvise pas. Il faut d’abord accepter que l’on se fasse piquer, prévient-il avec le sourire. Puis, c’est comme un animal domestique, il faut apprendre à s’en occuper. Savoir reconnaître les maladies, savoir quand les aider à se nourrir pour préparer l’hiver, gérer la période d’essaimage et savoir quand on peut, ou pas, les déranger. Pour information, les abeilles n’aiment pas les visites quand il y a beaucoup de vent ou que le temps est orageux. » 


Varroa : le péril numéro 1 


Pour ce qui est des maladies, Laurent Cazenave explique que le péril numéro 1 pour les abeilles est mal connu du grand public. Il s’agit du varroa, un acarien parasite, également originaire d’Asie, qui peut décimer une ruche en quelques mois, si elle n’est pas traitée. Ce parasite fait des ravages et c’est malheureusement un danger supplémentaire pour la survie des abeilles. 


Apis Mellona, le nom qu’a donné Laurent Cazenave à ses ruches, fait référence à la protectrice des abeilles et des ruches, dans la mythologie romaine. Mais c’est bien lui qui veille sur ces insectes butineurs et besogneux qui font partie de l’espèce buckfast (croisement d’abeilles italiennes et d’abeilles noires) et qui sont un maillon indispensable, non seulement de notre environnement, mais aussi de notre alimentation. 


« 35 % de la quantité de notre alimentation et 65 % de sa diversité dépendent de la pollinisation. Les jours fastes, une butineuse pollinise jusqu’à 3 000 fleurs ! Il faut savoir qu’un pot de miel, c’est 3 000 abeilles qui butinent 2 200 000 fleurs et parcourent 60 000 kilomètres… C’est 1,5 fois le tour de la terre. Il est donc vital de les protéger : pour notre avenir et celui de nos enfants. Il est aussi crucial d’arriver à mieux les comprendre. Leur organisation, leurs méthodes de communication et cette vie dédiée à la reine et au bien-être de la ruche ont encore beaucoup à nous apprendre. »

 

Laurent Cazenave aimerait, dans un avenir proche, convier les écoles à venir découvrir le merveilleux monde des abeilles. Et, bien sûr, à déguster ce délicieux nectar jaune au parfum de bruyère.



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